La Feuille de route pour l’'énergie à l'’horizon 2050

Le changement climatique a beau avoir été remplacé, à l'agenda, par d’'autres thèmes, le sentiment d'urgence demeure entier.

Jamais encore au cours de l'histoire, depuis qu'’existent des témoignages, la calotte glaciaire arctique n’'a davantage reculé que ces quelques dernières années.

En réaction à des changements climatiques de plus en plus manifestes, la Commission européenne a proposé une stratégie visant à réduire de 80 à 95%, d'ici à 2050, les émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990.

Pour les Verts, les trois objectifs à atteindre d'ici à 2030 sur les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et le changement climatique doivent être contraignants.

Cela implique la réduction des gaz à effet de serre de 50% par rapport à 1990, une augmentation de l'approvisionnement en énergie renouvelable d'environ 30%, et des augmentations comparables de l'efficacité énergétique.

Nous voulons une garantie que le gaz de schiste ne soit pas pris en considération quand on parle de « gaz naturel ». Enfin, il est primordial pour les Verts que l'énergie nucléaire ne soit pas une option pour notre approvisionnement en énergie.

Plusieurs amendements, partagées par les Verts ont été adoptées par le Parlement. Les députés ont reconnu que le système d'échange d'émissions (ETS) avait besoin d’un changement structurel.

Grace à un amendement des Verts, nous avons réussi à renforcer le texte sur la protection de l'Arctique. Le rapport appelle avec force le Conseil de l'Arctique à ne pas autoriser les gouvernements  à mener des opérations pétrolières et gazières en mer, y compris en matière d’exploration, tant qu’une réponse efficace aux accidents ne peut être assurée. Nous avons également réussi à ce que les énergies renouvelables continuent d’être soutenues.

Le texte met aussi en avant la demande des Verts sur « le principe d’évaluation des économies d'énergie », c'est à dire que les possibilités d'économie d'énergie soient d'abord évaluées avant de faire des investissements coûteux.

Soutenu par un puissant lobby pro-pétrole, pro-gaz de schiste et pro-nucléaire, la majorité conservatrice du Parlement européen a réussi à rejeter nos principales revendications sur les objectifs contraignants, le gaz de schiste et l'énergie nucléaire.

Suite à un lobbying tenace et incohérent, le texte final est si dilué qu’aucun message cohérent n’en ressort. Le rapport affirme même que la dé-carbonisation mènera à la pauvreté énergétique.

Nous avons perdu notre amendement, à un vote près, appelant à 45% d’énergies renouvelables d'ici 2030.

Pour ces raisons, nous avons voté contre la résolution finale.